DESCRIPTION

Le CAP-CORSE a été dessiné pour un amateur en 1956.

Comme son nom l'indique, "Cap" pour CAP-HORN et "Corse" pour CORSAIRE, ce bateau participe de ces deux grands anciens. Construit en bois moulé comme le CAP-HORN et en formes comme lui, il s'apparente au CORSAIRE par ses dimensions, son déplacement son lest, son gréement, sa voilure et son accastillage

Bien que réservé à la construction amateur, le CAP-CORSE bénéficie ainsi de prix de série pour une partie relativement importante des éléments qui le composent.

II est construit "à moule perdu", le moule étant constitué par les aménagements définitifs dans lesquels s'encastrent les lisses et par des gabarits provisoires places dans les intervalles laissés par les cloisons La coque a une épaisseur de 9 m/m pont et aménagements sont exécutés en contreplaqué d'acajou de 9 m/m.

La CAP-CORSE a un déplacement de 65O Kg tout armé dont un lest de I5O Kg dans lequel coulisse une dérive métallique.

C'est donc un bateau ayant une stabilité de poids très suffisants.

II existe en deux types d'aménagement ;

type classique avec rouf élargi et
type Vent-Fou avec rouf encadré de deux passavants importants.

Ces deux versions offrent 3 couchettes pour adulte et un coin cuisine très bien aménagé.

Gréé en sloop, le CAP-CORSE peut naturellement utiliser un spinnaker aux allures portantes dérive basse, il tient des Caps satisfaisants au près du vent.

De nombreuses régates ont permis de mesurer les qualités de vitesse du bateau qui s'est révélé par tous les temps (et toutes choses égales par ailleurs) plus rapide que le Corsaire pourtant lui-même considéré par les autorités compétentes comme une unité exceptionnellement rapide. La tenue à la mer du CAP-CORSE est remarquable et donne à 1'équipage une très grande impression de sécurité.

Le CAP-CORSE, avec son tirant d'eau de 0,50 m dérive haute peut fréquenter les ports d'échouage et, à titre exceptionnel, y passer quelques marées sans béquilles.

II peut enfin recevoir un moteur de Hors-bord de 3 à 10 CV. Mais ses dimensions et son poids permettent d'effectuer facilement les manœuvres portuaires à la godille ou à l'aviron. Les délais de construction sont de l'ordre de 450 à 500 heures, compte tenu des pièces prédécoupées ou préfabriquées que livre la SIBMA.

Dans les cas les plus favorables, II est sans exemple qu'un bateau mis en chantier en Janvier par deux amateurs travaillant régulièrement n'ait pris la mer aux vacances d'été grâce notamment à la méthode de bordage dite "Construction Mixte" qui fait appel au contreplaqué de 5 m/m on panneaux recouverts d'une seule couche de placage de 4O/IO.

Cette technique représente un appréciable gain de temps. Enfin il est possible pour l'amateur d'acquérir une coque en Kit 2 montée sur les cloisons intérieures. Cette solution bien qu’un peu plus conteuse représente toutefois une économie de la moitié du temps total de la construction.

Signalons que la revue Bateaux dans son n° 79, a consacré au CAP-CORSE un très intéressant ban d'essai.